Mieux vaut Tard que Jamais

Quelques plans détaillés pour les oraux blancs , n'hésitez pas a commenter pour ajouter des choses ou si vous avez des plans reproblématisés à partager.

&Inch Allah pour mercredi

mardi 14 juin 2011

Correction au controle commun n°1

Remarques générales :
- Le sujet n’a pas été réussi dans l’ensemble car vous n’avez pas pris le temps de réfléchir au sens du poème. Ne vous contentez pas de lire globalement et de croire comprendre, battez-vous avec le texte pour comprendre ce qu’il y a à l’intérieur. J’ai eu l’impression dans ce dernier contrôle que vous n’avez pas joué le jeu et cela est fatal.
- N’oubliez pas les acquis de l’année : il paraît étonnant qu’au dernier bac blanc, certains ne sachent plus faire de présentation de corpus alors que l’on travaille cela depuis la rentrée. Un savoir n’en replace pas un autre, vous devez maîtriser la méthode de tous les exercices que l’on vous propose. L’interprétation est autre chose, mais la méthode doit être maîtrisée sur le bout des doigts, c’est ce sur quoi vous pouvez vous reposer pour gagner des points.
- Je déconseille TRES fortement à tout le monde d’écrire au bic le jour du bac, préférez le stylo plume avec un effaceur et un correcteur uniquement en ca de besoin. Cela peut paraître bête mais beaucoup d’entre vous dans cette classe ne sont pas assez attentifs au soin apporté à la copie, or c’est une image que vous donnez de vous au correcteur : copie sale (en plus des fautes d’orthographe = devoir bâclé, peu rigoureux, l’élève ne prend pas l’épreuve très au sérieux…)
- L’orthographe ! Je sais, vous n’en pouvez plus d’entendre cela mais je suis désolée, il y a un minimum d’exigence : aucune faute de type à/a n’est tolérable en fin de première, idem pour les « s » à la fin des verbes au lieu de « ent », et revoyez une bonne fois pour toutes les différences entre « ses/ces/c’est, sa/ça… »
Le jour du bac, gardez 15mn pour vous relire avec recul 2 fois :
 - une fois en vous posant la question « imaginons que je ne connais pas le texte : est-ce que je comprends ce que j’ai écrit ? ma syntaxe est-elle correcte (toutes mes phrases ont-elles un verbe ?) » Encore une fois, pas de phrases trop longues, préférez plusieurs phrases courtes, au moins on aura pas besoin de vous relire 10 fois pour comprendre ce que vous avez voulu dire, je vous répète encore une dernière fois : privilégiez la clarté ! (cela ne veut pas dire la superficialité et l’imprécision mais la clarté dans l’expression.) N’employez que des mots que vous connaissez et que vous pouvez définir (à ce sujet, inutile d’inventer les intrigues des livres que vous n’avez pas lus…)
- une seconde fois en vous focalisant uniquement sur l’orthographe et pas sur le sens ou le fond. Cette relecture exclusivement orthographique est très importante et doit être celle faite en dernier.
- enfin, les chiffres s’écrivent impérativement  en toutes lettres !!!

1) Question de corpus : observations-conseils.

Dans la majorité des cas, vous n’avez pas assez analysé ce que l’on vous demandait (ou trop superficiellement). On vous pose une question : réfléchissez aux mots-clés, trouvez des synonymes et demandez-vous ce que l’on attend de vous !
Ici, deux problèmes relevés dans vos copies : soit vous traitiez la moitié de la question (seulement les propriétés du poète), soit vous n’avez pas compris (ou analysé) les termes de « propriétés du poète et de son écriture ».
Ici les « propriétés » sont synonymes de « caractéristiques », comment se caractérise le poète ? Point commun avec les animaux évoqués ? et de son écriture : à quoi sert son écriture dans les poèmes évoqués, que représente-t-elle ?
Un plan souvent suivi était 1) les propriétés du poète 2) celle de son écriture. Ce n’est pas parfait amis au moins vous étiez certains de traiter l’ensemble de la question.

RAPPEL :
N’oubliez pas de présenter entièrement le corpus : dates, mouvements s’il y en a un en commun (merci de ne pas inventer une appartenance à un mouvement d’un auteur que vous ne connaissez pas, il ne sert à rien de coller des étiquettes, cela n’a pas de sens, les mouvements sont importants pour avoir plus d’informations pour interpréter un poème par exemple, ou si un corpus est particulièrement révélateur d’un mouvement mais en aucun cas pour « ranger » un auteur dans une case, d’autant plus que c’est très peu souvent juste, les auteurs ne se limitent pas à donner l’esthétique d’un mouvement.)
Reprenez l’intégralité des titres des poèmes ET des œuvres, je rappelle à ce sujet :
ON SOULIGNE LES TITRES DES ŒUVRES ET ON MET ENTRE GUILLEMETS LES TITRES DES POEMES OU LES TITRES DE CHAPITRE, c’est comme ça, c’est une norme que vous devez maîtriser et dont vous vous servirez encore dans vos études supérieures, acceptez- là et appliquez-là, n’improvisez pas !
N’oubliez pas le thème commun : soyez précis !!! pas « l’amour », « la jeunesse », « la poésie » > si vous résumez le thème en un mot vous pouvez être sûrs que vous n’êtes pas assez précis. A l’inverse, un thème ne s’explique pas en quatre lignes…trouvez une phrase correcte qui résumera correctement le thème de votre corpus.
Enfin, ON REPREND LA QUESTION POSEE INTEGRALEMENT. Beaucoup d’entre vous ont oublié cette étape !(vous pouvez la formuler de manière affirmative)

Correction :
Le corpus soumis à l’étude est composé de quatre poèmes des XIX et XXe siècles. Ils partagent le thème commun de présenter un animal comme métaphore du poète (c’était écrit en haut du sujet !!!). Musset dans « Le Pélican » extrait des Nuits de Mai publié en 1835, Baudelaire dans L’Albatros extrait des Fleurs du Mal publié en 1857 , Corbière avec « Le crapaud » extrait des Amours jaunes publié en 1873 et enfin Roubaud (le seul poète du XX e siècle dans ce corpus) avec « Le Lombric » extrait des Animaux de tout le monde publié en 1990 nous propose un bestiaire qui décrit la condition du poète. Sur quelles propriétés du poète et de son écriture ces comparaisons animales se fondent-elles ?

Faites un tableau pour comparer les textes !
Musset
« Nuit de Mai » Baudelaire
« L’Albatros » Corbière
« Le Crapaud » Roubaud
« Le lombric »
les propriétés du poète égayer le monde, lui raconter les malheurs. appartenance à un monde à part, à l’écart de la société des hommes le chant, la peur qu’il suscite par la position secrète, loin des regards. renouvellementdu langage par un humble travail
caractérisationdes animaux « pêcheur mélancolique » v. 12
caractérisé par sa « douleur » V. 19 et son « cri sauvage » v. 27 « rois de l’azur, maladroits et honteux » (V. 6) « beau » V. 10 dans un lieu « laid » V. 10 dans l’autre (le navire) où il ne peut rien faire. « Rossignol de la boue » v. 10, il chante sans être vu et « s’en va froid sous sa pierre » v.13 « mâche et digère » les mottes de terre (l. 4), « travaille et laboure » en sous-sol (l. 5)
équivalence comparé /comparant sacrifice de sa vie par le pélican → souffrance du poète pour trouver l’inspiration maladresse piteuse de l’albatros → malédiction du poète, exclu de la sté car il est au dessus d’elle. chant du crapaud→ écriture discordante et dérangeante du poète. travail de la terre par le lombric → travail du langage par le poète
Ensuite, il vous suffisait de rédiger trois paragraphes en vous appuyant sur les textes et en trouvant leurs points communs.
P1 : les propriétés du poète
Rapprocher textes B et C qui insistent sur le fait que le poète est à l’écart du monde, rejeté et exclu il est moqué ou il dégoûte.
Texte A égaie le monde avec sa souffrance, texte B caché de lui-même pour renouveler le langage.
P2 : caractérisation des animaux :
Là encore texte B et C à rapprocher car propriétés oxymoriques des animaux choisis : « rois de l’azur/maladroits et honteux » et « rossignol de la boue ».
Texte A : « pêcheur mélancolique » > douleur, cri sauvage
Texte D : mâche et digère
P3 : Equivalences
Textes A et D travail et souffrance pour inspiration. Texte A beaucoup plus douloureux que le texte D qui insiste davantage sur la fatigue du travail.
Textes B et C : maladresse de l’albatros et chant du crapaud dérangent la société, l’albatros est exclu et el crapaud provoque « l’horreur ».

Une phrase de conclusion : SURTOUT PAS D’OUVERTURE !!!
Le corpus proposé nous soumet donc la nécessité des poètes d’exprimer leur condition à travers le choix d’un animal qui, par ses caractéristiques révèlera le regard que porte le poète sur son propre rôle.

Correction commentaire composé.

Remarques générales :
Un commentaire n’en est pas un si vous faites deux paragraphes qui vous prennent vaguement deux pages…Bien sûr, il vaut toujours mieux privilégier la qualité que la quantité mais il y a un minimum, votre commentaire ne peut être de qualité sans un minimum de profondeur, donc de travail et donc de développement…
Je vous rappelle qu’un commentaire est obligatoirement composé de six parties minimum : trois sous-parties par axe si vous faites deux axes, deux si vous en faites trois (vous pouvez aussi faire trois sous-parties pour trois axes…)

RAPPEL de présentation :
Dans l’introduction : à la ligne pour la problématique puis pour l’annonce du plan.

Sautez deux lignes avant de commencer le développement.

Une PHRASE (et surtout pas un groupe nominal et encore moins un I/…….) pour annoncer l’objet de votre première partie, éventuellement expliquer des mots ou des concepts qui le nécessitent (ironie, satire…par exemple) puis à la ligne :
« TOUT D’ABORD… » : première sous-partie : explication puis argument puis exemple dans le texte.
« ENSUITE… » : deuxième sous-partie : explication puis argument puis exemple dans le texte.
« ENFIN …» : troisième sous-partie : explication puis argument puis exemple dans le texte.

Sautez une ligne
Transition
Sautez une ligne
DEUXIEME PARTIE.
TROISIEME PARTIE.

A la fin de votre développement, sautez deux lignes puis passez à la conclusion :
Bilan-résumé de votre démonstration (reprise des grands axes) puis, à la ligne
Ouverture.

Votre introduction doit être fournie, en fin de première, vous devez connaître quelques informations sur Musset.
- Commencez par une accroche et jamais par « ce texte ».
Par exemple, le mal du siècle caractéristique du XIX e siècle qui a donné beaucoup d’exemples d’écrivains et surtout de poètes qui se sentaient rejetés, incompris par la société dans laquelle ils vivaient.  En 1836, Musset publie un roman autobiographique Confession d’un enfant du siècle, vous pouviez aussi l’exploiter en accroche ou en ouverture.
- Musset : grand poète romantique du XIXe siècle, s’est illustré autant en poésie qu’en théâtre (On ne badine pas avec l’amour, Lorenzacio) > drames romantiques.
Très sensible, parle avec sincérité de la douleur, de la passion, de l’amour (à mettre en   rapport avec sa liaison avec Georges Sand), meurt jeune (comme beaucoup de poètes romantiques) et oublié, redécouvert ensuite.
- La problématique : la problématique se cherche une fois que vous avez fait toute l’étude linéaire bien sûr, comment trouver l’enjeu du texte avant de l’avoir étudié ?
- Une problématique doit être précise et ne doit pas en principe être interchangeable avec un autre texte. Gardez cela en tête pour vérifier si elle est correcte et surtout si elle est assez précise.
Quelle conception de poète et de la poésie Musset propose-t-il dans ce poème ?
- Annonce du plan :

I/ Une leçon argumentative
II/ La souffrance, source d’inspiration du poète
III/ La poésie : un sacrifice ?

I / Une leçon argumentative.
a) la visée didactique
- un l’apologue
- emploi du « poète » qui nomme l’objet de la comparaison
- structure du texte (dernier paragraphe qui explique)
b) une réflexion sur la place du poète en société.
- exclu, à part
- opposition homme/Dieu > immortalité du chant.

II/ La souffrance, source d’inspiration du poète.
a) du pélican mélancolique à l’expression du mal du siècle romantique
- attitude du pélican> souffrance et sacrifice
- Musset et le « mal du siècle »
- Les lieux romantiques « l’océan », la « plage déserte »
- La nature devient une échappatoire, une forme d’appel à la divinité (cf champ lexical « Dieu, funèbre, entrailles…)
b) Les caractéristiques de l’inspiration
- souffrance physique (à travers le pélican) > lexique du sang et du corps mis en valeur par des verbes et expressions qui expriment sa déchéance (« fatigué, aile pendante…)
- souffrance morale : « douleurs, sacrifice, supplice »
- la volupté dans la souffrance : l’inspiration
définition oxymorique de l’inspiration « ivre de volupté, de tendresse, d’horreur »/ image de la perte d’inspiration « vide, en vain, déserte » remplacée par le chant « berce, cri sauvage, chant, concert, déclamation » puis assimilé plus loin à un « sanglot ».

III/ La poésie : un sacrifice ?
a) l’assimilation stylistique
- « cris de joie » => « égayer »
- « festins de mort => festins humains »
- « ivre de volupté, de tendresse , d’horreur » => « espérance trompées, tristesse, oubli, malheur » > voir les parallélismes qui établissent une équivalence au niveau du style entre le pélican et le poète.
b) le symbole du pélican
- image du sacrifice paternel :protecteur (presque maternel)
- image du sacrifice christique : mort comme accès à un monde supérieur, sublimation de la souffrance pour accéder à la beauté, allusions aux « entrailles ».

Conclusion : Le pélican devient dans ce poème le symbole du sacrifice nécessaire à la création. Le poète ne doit pas s’enfermer dans sa douleur mais la transformer, la transfigurer.
Ouverture sur un poème du corpus ou sur un poème qui reprend le même type d’image, lisez par exemple « Pin des Landes » de T.Gauthier < blessure infligée à l’homme au pin pour recueillir sa sève.

Dernière remarque par rapport à vos copies : revoyez la différence entre prose et poésie à l’aide des poèmes de Baudelaire par exemple et établissez une définition. Ici, le poème de Musset n’a rien à voir avec la prose !

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Merci beaucoup, c'était très intéressant et utile, même si je ne sais pas encore ce qu'est un corpus.

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