En supprimant tout repère, Beckett met en evidence l'irrationnel
A)C'est une tentative de reflexion : La parodie du discours scientifique
(expressions "étant donné" "a la suite des recherches" ;
Mise en place d'un schema hypothese, demo, conclu avec 3 hypotheses : Celle d'un dieu personnel, celle de l'amaigrissement de l'homme malgre 'essor de la science ; celle de la similitude de l'air a la campagne, a la mer, a la montagne) mais cette "rigueur" de reflexion n'est qu'apparente et ne mene a rien sinon a parodier le serieux de discours scientifique.
Beckett montre que les autorités de la science n'ont pas de fondement & force une admiration naive (couple de savants)
Cette prise de parole se revele etre un échec douloureux pour le personnage
B)Une prise de parole douloureuse
Parle comme un disque endommagé (repetition mots et syllabes)
il est guetté par la desintegration physique et morale, dis choses sans lien logique et vides de sens
Cette tentative est en realité un jeu avec les mots
C)Le mot comme chose
Le mot est vu comme materiel, un langage mécanique (enumeration departement, precisions inutiles = etalement de savoir "golf tant 9 que 18 trous) Ce n'est alors plus le mot mais le son qui compte "bref/Bresse"+ rimes & jeux de sonorité.
II) Une reflexion cruelle sur le langage
Monologue qui invite à réfléchir sur la manière dont le langage se forme : arbitraire et plaisir des mots et des sons ou rapport concret entre la chose et le mot qui la désigne ?
Beckett rentre dans le débat initié par Platon ou Cratyle et Socrate s'opposent sur les origines des mots.
Pour Cratyle : Mots = naturel, initié par Dieu, désigne chose, justesse naturelle des sons qui échappe aux hommes. images qui renvoient a la réalité. Prétend que l'on peut connaitre les choses a partir des noms
Pour Socrate : Mots= faits de conventions humaines , les noms n'ont en réalité aucun sens et sont fondés sur le simple plaisir des sons
la A)La science ne peut expliquer cette impuissance du langage.
La La science est faible , a ses limites et ne peut donc expliquer cette incapacité a communiquer tout comme elle ne peut expliquer.
L’homme perd de l’épaisseur « amaigrissement » malgré la multitude de divertissements qui lui sont possibles. Du coup, rupture avec le sacré, l’homme est rivé sur son corps&donc sur la science sans penser qu’il n’est pas que cela. (voir la liste des divertissements proposés)
« Science sans conscience n’est que ruine dans l’âme », Rabelais : deuxième observation, Lucky terrorisé par cette science soit disant toute puissante, les corps amaigris ne sont pas sans rappeler au lecteur de l’époque les camps de concentration (Beckett témoin du nazisme, a partcipé a la resistance) dans lesquels l’homme est devenu chose et objet d’expérimentation.
Paradoxalement la toute puissance de la science a ses limites car elle n’arrive pas, comme le langage, à tout expliquer. « On ne sait pourquoi mais on a le temps »
Critique de la science comme accusation : a séparé l’homme de Dieu : voir l’image presque caricaturale du Dieu à « barbe blanche ». La science a voulu prouver son inexistence, l’homme qui n'a plus de reperes doit se rattacher a sa propre vision des choses & est déboussolé.
B) un rapport à Dieu indicible.
Description étonnante du Dieu caractérisé par son « athambie », son « aphasie » et son « apathie ». La répétition de l’adjectif « divine » insiste sur la nécessité de le préciser puisque ces caractéristiques n’ont justement rien de divin.
« apathie » suggère l’incapacité à éprouver un sentiment, une émotion ou un désir et l’aphasie son incapacité à communiquer. Une image finalement assez lointaine de l’image du Dieu omnipotent que l’on a l’habitude de voir. Mais au niveau de l’expérience humaine, finalement l’image est assez vraie : la communication est difficile et ne fonctionne que dans un sens (est-ce réellement une communication ?) et comment savoir que Dieu éprouverait des sentiments ? Notre expérience avec Dieu est celle que raconte Lucky, frustré et seul, incapable de communiquer avec les autres. Seule la foi fait la différence. Rappeler le pari de Pascal et chercher la notion de Dieu chez Pascal (« dieu caché », un peu comme dans cet extrait).
Le langage est impuissant à exprimer clairement ce que l’homme ne connaît pas. Il semble donc être pour B. Un ensemble de conventions humaines , comme la science, qui empechent l'homme d'être dans le vrai (Nb. Theatre Absurde : champ experience pour faire ressortir l'irrationnel & toutes les conventions qui empechent homme d'etre dans sa vrai nature parodiées)
C) Le rire comme seule réponse.
On se doute bien alors de la dimension clairement tragique de l’extrait : homme irrémédiablement seul, absurdité de la condition humaine, tentatives pour lui donner un sens inopérantes. On serait alors tentés d’avoir une réaction de dégoût, d’abattement face à de telles conclusions. Or, la première réaction à l’écoute de Lucky, est le rire (jaune peut être...)
Rechercher les causes du comique :
Ø Parodie, prise au sérieux, jeu de Lucky, débit, folie apparente (pourquoi ?) voyeles scatophiliques, didascalies...
exRire comme méta-langage ? Efficacité contre la solitude, efficacité contre l’incompréhension > autre forme de communication ?
Conclusion : Apparemment insensé, le monologue de Lucky enferme, comme toujours chez Beckett, plusieurs clés d’interprétation. Condition de l’homme, impuissance du langage, incapacité à communiquer ou dire vraiment ce que l’on veut dire, solitude et attente, tels sont les éléments tragiques abordés dans ce monologue sous les traits de la farce, peut être parce qu’il ne nous est possible que de rire, renvoyés à un tel miroir de notre condition.
Une autre explication (plus ou moins la meme mais formulée differement pour le II)
Apres avoir mis les failles du langage en evidence il impose donc une
II reflexion cruelle sur le langage en s'interrogeant sur ses origines comme Platon a pu le fr dans Cratyle
A) Langage dont la science n'arrive pas a expliker l'impuissance : parodie institution scientifik: Accacacademie, antropopopometrie, deformation de noms propres pour designer couple de scientifik + expression on ne sait mais on verra
+ 2eme hypothese amaigrissement de l'homme malgré sport
rappel camp de concentration, degenerescence cond humN qui st point de depart de la reflexion de Beckett sur le langage qui est le seul recour de l'homme , necessiT de le reformer??? Question ouverte
B) qui a ses limites : il ne peut exprimer certaines questions comme la presence ou non d'un dieu (finalement reduit a dieu a barble blanche) decrit komm aphasik etc : dialogue ke dans un sens mais ki finalmt pourrai refleT cette condit° humN, dans une attenT de qqch ki pourrait sauver ms aveK ki dialogue ke ds un sens, langage est impuissant a exprimer ce kil ne connait pas reflete par Lucky)
C)face a cette tragedie, B a choisi de fr reagir spectateur par rire.
Fond tragique, forme comik, burlesque, spect ne sait tres bien ou doit se situer, (jeu de mots, persos burlesque dans didascalies, cris comme un animal a la fin... comme un theatre de clown.)
Rire comme seule reponse a ce mal etre de cond humN & incommunicabilité?
CONCLUSION : En quoi ce monologue en apparence incomprehensible refleT limite langage et necessiT reformer?
B met en evidences rouages du langages et ouvre a de nombreuses questions sur son inneficacité ds la science, la religion. Mal aise pour le spect ki ne sait si il doit en rire ou en pleurer.
Puis ouverture
Bonne reflexion, bonne annalyse, ça m'a beaucoup aidé merci!
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